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n°30 - 10 juin 2013

Sommaire

• Éditorial : grève du 5 juin? Un franc succès!
• De l'usage de la démocratie en Union européenne
• Novlangue: "réformer c'est couper!! Moderniser c'est réduire!!!"
• AC : pour une gestion moins précaire de la précarité
• Concours internes: pourquoi ne pas en organiser trois ?

• Lutter ensemble, lutter en même temps !!
• Les Écoles Européennes fêtent cette année leur 60ème anniversaire: serait-ce leur chant du cygne ?
• How to counter the anti-EU propaganda in the Media
• Courrier des lecteurs

Éditorial :  Grève interinstitutionnelle du 5 juin: un franc succès !

La grève interinstitutionnelle de la fonction publique européenne du 5 juin 2013 a été un franc succès. Plus de 75% des collègues, en moyenne, ont fait grève. Bravo au personnel pour sa belle mobilisation. Bravo aux syndicats d'avoir recherché et maintenu une unité d'action indispensable à la défense de la fonction publique européenne.

La très forte mobilisation du personnel, notamment à la Commission, au Conseil, au SEAE, au sein des Agences etc.... témoigne de la volonté de tous les collègues de refuser les dérives du Conseil des Ministres. Celui-ci en multipliant les provocations, les outrances, en refusant de respecter ses propres règles a provoqué un rejet massif de ses propositions.

Les collègues sont unis derrière la Commission, le PE pour défendre l'avenir de la fonction publique européenne, refuser la dénaturation du projet de la Commission, demander son retrait.

Les semaines prochaines seront décisives. Nous devons rester mobilisés et unis dans notre diversité.

La Commission doit accentuer le dialogue social dans cette dernière phase. Elle doit rechercher l'implication du personnel dans les changements en cours et futurs qui n'ont encore fait l'objet d'aucun dialogue social.

 

De l'usage de la démocratie en Union européenne

Les États membres et le PE discutent avec la Commission des perspectives financières pour 2014 - 2020. Si tout va "bien", nous dis-t-on, tout devrait être bouclé en juillet 2013.

Le budget actuel est insuffisant pour sortir l'Europe de la crise. S'il devait être adopté "à temps", l'enjeu des élections de 2014 pour renouveler le Parlement européen serait inexistant puisque les choix politiques auraient été déjà faits. Non seulement l'Union décide des mauvaises politiques, mais elle organise des élections sans enjeu. Dés lors, il ne faut pas s'étonner de la désaffection croissante des citoyens face à des élections qui leur paraîtront ne servir à rien.

Par ailleurs, un récent sondage Gallup confirme la crise de confiance en l'Europe :

A majority of French (62%) think that things are going in the wrong direction in the EU, and less than 1 in five (17%) think they are going in the right direction. If a referendum was held next week on whether Germany should leave the EU, just half of Germans say they would vote to stay (49%) while one in three (31%) say they would vote to leave.

Il est évident que ce désamour est une maintenant une tendance lourde qui ne restera pas sans conséquences politiques gravissimes sur la construction européenne.

 

Novlangue: "réformer, c'est couper !! Moderniser, c'est réduire !!!"

Une fois encore, comme en 2004, la réforme du statut est rejetée par le personnel. Une fois encore, au lieu d'opérer des changements souhaités et utiles, on a procédé à des coupes budgétaires sans réfléchir aux conséquences.

La réforme de 2013 a commencé par une réduction de 1 milliard, s'ajoutant aux 20 milliards de la réforme de 2004. Mais cela n'a pas suffit, puisqu'au cours du processus, on l'a alourdie à 1,5 milliards d'économies, puis à 2,5 milliards. En fait, compte tenu des effets à moyen et long terme du gel des adaptations salariales, on atteint 6 ou 7 milliards d'euros.

Telle était la situation en février 2013. Le Conseil demande maintenant beaucoup plus. Il y a des dérives qui fâchent.

La Commission prévoit à terme une perte du pouvoir d'achat comprise entre 50 et 60%. L'attractivité de la fonction publique est en danger. Est-il normal d'envisager froidement qu'aucun collègue recruté après 2014 ne pourra jouir d'une retraite complète, tout en travaillant jusqu'à 67 ans et en payant des cotisations plus élevées* ?

Cette situation devient intolérable. Il est intolérable de voir l'institution accepter toujours plus d'économies sous la pression du Conseil. Il est intolérable de voir l'employeur se moquer de l'opinion de ses salariés et d'oublier de l'associer vraiment aux processus de changement.

* Le Conseil propose mettre à la charge du personnel 45% du financement des pensions au lieu 33% actuellement.

 

AC : pour une gestion moins précaire de la précarité

La réforme du statut prévoit, conformément à la plateforme revendicative du collectif des contractuels*, la prolongation des contrats à 6 ans dans les services centraux de la Commission et des concours de titularisation ouverts à tous les AC.

Lors de notre dernière rencontre avec les responsables du dossier au PE, ceux-ci ont confirmé vouloir prendre en compte ces deux demandes du personnel: concours internes et contrats à 5 ou 6 ans. C'est une bonne nouvelle, même si elle n'est pas encore sûre à 100%, car elle représente une évolution par rapport aux précédents amendements du Parlement.

U4U soutient par ailleurs la revendication du collectif des contractuels concernant une gestion moins précaire de la précarité. Il s'agit de permettre aux AC, à partir d'une sélection unique, de bénéficier de parcours professionnels successifs et donc quasi permanents. Ainsi, un AC qui serait embauché dans une DG centrale pourrait au terme de ces contrats, travailler dans un office, un bureau de représentation, ou une agence, etc.

La prochaine réunion du Collectif des contractuels est le 18 juin, 12h45, salle Loi 80 2/206. Vous êtes cordialement invités.

 * comité regroupant contractuels et fonctionnaires dans une perspective de solidarité

 

Concours internes: pourquoi ne pas en organiser trois ?

La Commission s'est enfin décidée à organiser des concours de reclassement afin de réduire une partie des disparités issues de la réforme de 2004 et certaines situations internes. Ces concours sont réservés aux AT et aux fonctionnaires.

U4U se bat pour la tenue de trois concours. C'est pourquoi nous avons lancé une pétition signée par plus de 1200 collègues. Il est encore temps de la signer.

5343 collègues se sont inscrits à ces concours. L'engouement des collègues pour ces concours a donné raison à U4U qui n'a pas voulu paralyser le fonctionnement des jurys en refusant de nommer des représentants du personnel. En effet, si nous partagions avec d'autres organisations certaines objections, U4U n'a pas voulu jeter le bébé avec l'eau du bain, privant ainsi les collègues d'une opportunité de remédier à certaines injustices dans le déroulement de leurs carrières.

La prochaine réunion plénière du CCP va clarifier les positions en présence. Il faudra veiller à ce que ce conflit ne remette pas en cause, dans le contexte de la réforme en cours, le paritarisme des jurys. U4U proposera au CCP de demander à la DG HR l'organisation d'au moins deux autres concours internes.

 

Lutter ensemble, lutter en même temps !!

La diversité du personnel des institutions s'est accrue du fait des élargissements successifs, de la multiplications des entités administratives et des institutions. Au sein de chaque entité, on observe une augmentation de la diversité catégorielle et des rémunérations. Cet éclatement du personnel est peu propice à une défense unitaire d'ensemble, qui est pourtant la seule efficace.

De même la mobilisation du personnel est inégale selon le lieu de travail ou l'institution. S'il était naturel de voir les collègues du Conseil se mobiliser plus fréquemment, dans la lutte contre l'aggravation du Statut, il reste nécessaire de se mobiliser ensemble.

Évitons les couacs, comme par exemple celui du 21 novembre 2012 lorsque le personnel de la Commission fit grève au moment où celui du Conseil décidait de ne plus la faire. De même, nous regrettons la récente cacophonie au Luxembourg où, malgré l'avis de leur AG, certains syndicats ont appelé à ne pas faire grève le 5 juin, mais plutôt le 12. Heureusement que le personnel les a désavoué en faisant grève avec tous leurs collègues, le 5. Car, bien entendu, de grève le 12 juin, il n'y aura pas.

 

Les Écoles Européennes fêtent cette année leur 60ème anniversaire: serait-ce leur chant du cygne ?

Cette année nous fêtons le 60ème anniversaire du système des Écoles Européennes. Cela fait maintenant 54 ans que les élèves obtiennent le baccalauréat européen.

Mais quel est le résultat de cette expérience socio-éducationnelle commencée il y a maintenant 60 ans? C'est un succès: il suffit de passer un jour dans une école pour voir comment elle constitue encore un laboratoire et un facteur puissant d'intégration communautaire. Nombre d'anciens continuent leurs études à un niveau universitaire élevé. Il y a beaucoup d'anciens élèves avec une réputation professionnelle reconnue.

Mais les écoles sont en crise de financement et de gouvernance. C'est une crise grave, peut-être fatale. Plus de la moitié des élèves susceptibles d'y être scolarisés s'en détournent. Les réformes successives affaiblissent les écoles, notamment au niveau pédagogique, malgré leur but prétendu: garantir la viabilité de ces écoles. Lors du Conseil européen sur les MFF, un État a froidement suggéré de fermer ces écoles et plusieurs autres l'ont appuyé. Lors d'un Conseil de l'UE, la Présidence a écrit que le Conseil supérieur des EE est incapable d'arriver à résoudre cette crise et le Conseil a accepté d'en discuter.

Les écoles ont été créées par des parents, ils leur revient aujourd'hui d'approfondir la réflexion, en relation avec les professionnels de ces écoles, pour trouver des solutions pour sortir du marasme actuel. Il est temps que les usagers reprennent l'initiative pour sauver ce qui reste un modèle éducatif unique !

Si vous êtes parent ou membre d'une APEEE, si vous souhaitez aider U4U à mener cette réflexion, rejoignez notre groupe de travail en envoyant un e-mail à REP-PERS-OSP-U4U@ec.europa.eu

 

How to counter the anti-EU propaganda in the Media ?

To counter the constant anti-EU media attacks, one can try to educate ordinary EU citizens about what the EU has done, how it works, how it has benefited Europe for more than 50 years.

How can we do this?

One aspect of the Lisbon treaty, is the European Citizens’ Initiative (ECI). This enables a group that represents at least 7 EU Nationalities, the possibility of proposing some new policy to the Commission, and if they get 1,000,000 signatures, the Commission has to study the proposed policy and try and implement it.

An existing ECI is an initiative to introduce a ‘European Dimension’ into each National Education Curriculum. Teach secondary school students about the EU, its history, the fact that the EU has kept the peace in Europe for more than 50 years. Teach them about how the EU works. Facilitate the improved teaching of other EU languages in the schools, by enabling Language-teacher exchanges etc., and also change the mind-set of the next generation of School-leavers, so if they can’t find a job in their country, they don’t abandon the EU altogether and emigrate to Canada or Australia, but consider moving to say Germany or Brussels?

This Initiative is currently being proposed by a bunch of volunteers, via the Movement For European Education Trust

This site has explanations of the Initiative in several languages, with links to the Commission website run by DIGIT, to collect verified signatures. The online petition-collection system hosted by DIGIT has the explanations in most of the EU languages plus a possibility of selecting the Country you originate from, to sign the petition, to indicate your support for the initiative.

All EU Staff should sign this petition, plus their spouses and their family members who are old enough to vote. Those who sign are invited to become personal ambassadors of the initiative and use their individual social and professional networks to encourage others to sign.

 

Courrier des lecteurs

Fonds de grève

Chers collègues,
Merci pour votre e-mail et informations…
S'agissant du fonds de grève:
- n'est-ce pas un peu contradictoire avec le principe de la grève ?
- Quel est l'intérêt que certains donnent un % de leur salaire pour compenser la perte pour d'autres qui la suivrait… le principe est sympathique mais est-ce que ça n'aurait pas comme impact moins que de faire grève avec vous ?
Merci à vous

Disturbing news

The news about the proposed extreme cuts of remuneration of EU employees are disturbing when considering the short and long run adverse consequences:

- the EU will become instantaneously less competitive as an employer regarding alternative employment opportunities on the international level such as: UN, UNDP, OECD, IMF, WB, WTO, EBRD, EIB, ADB, BIS, etc.pp.
- its current unattractiveness for citizens from northern EU countries will not be solved but even worsened,
- is it intended that the EU employees in future will consist mainly of Eastern Europeans and Belgians, no more northern European people? If yes, why should this be a reasonable goal?,
- there will be gross unfairness vis-a-vis treatment of civil servants in other EU countries: NOT ONE EU country requires its national civil servants to have to undergo such extreme testing and proof of qualifications, including proof of proficient knowledge of two foreign languages (!), as the EU is requiring. Moreover, e.g. German civil servants (Beamte) do not pay one cent to their pension system: their pension system is 100% financed through tax revenues without any contributions from them; moreover, employment opportunities for spouses in Brussels are not comparable to the ones available in most home countries, etc. pp.;
- there are no salary cuts in northern EU countries but only increases, mostly even above the inflation rate. And is there any evidence of real custs of salaries of public civil servants in Italy, Spain, Portugal? (Very recent empirical analysis very surprisingly but true shows little if any evidence of cuts of real government expenditures in southern Europe so far);
- The EU system demonstrates by such a drastic salary cut short run panicking without taking into consideration medium- and long run aspects and thus will be forced in few years to reverrt its decisions taken now under panic: this would show to markets the opposite of balanced, souvereign decision making.
- any budget which needs to be administered produces administrative costs: e.g. asset management: usualy these costs range from 3-7% of the budget administered, mostly depending on quality, meaning higher costs tend to be associated with higher quality, i.e. performance. If the EU budget is at the top of this range, one consequently can expect quality and be proud of this quality and performance instead of deploring that one has paid so much: A budget administered at 3% cost and poor quality, nobody may want to have: increased anger at the budget may thus be a long run consequence.
It is very depressing to watch this development,

Throw the cap !

I have just one thing to say within the negotiations ongoing:
The capping of the 2% we can never accept. Why? Simple. Inflation is not something what just “happens”. Inflation is created by politicians and central bankers. So accepting capping of 2% simply will mean we will see an inflation rate of several years exceeding these 2% because the same people in the council with their so called “independent” central bankers will create inflation. They know this as there is no other solution for most MS to come out of their national budget deficits: decrease their debt by reducing the value of that debt! It is the one and only solution they have! And this severely weakens the position of our public service and our salaries in relation to our benchmark: the salaries of national civil servants. Besides that in our method there is already a component what takes the purchasing power of national civil servants into account. If the Council wants to lower our salaries the way is simple: lower the salaries of their own servants. Or is this a politically to hard process? Cowards!
We are not prepared giving a (signed!!) blank cheque to the Council. Certainly not after the unrespectfull way they treat their own and the personnel of the other institutions.
I hope you can do something with this and moreover do something about it!

Method while our salaries are frozen: no thanks

I think that no acceptation of applying a method based on the former one should be negotiated for as long as our salaries are FROZEN.
No acceptation to even consider discussing convergence between national public service conditions and ours. We should only consider comparison with other international institutions and the conditions of national civil servants expatriated (such as the members of the Perm. Reps. and any other embassies).
We accepted in 2004 a reduction of salaries and other rights in exchange for the removal of carrier barriers (C, B and A), we cannot accept other carrier barriers now.
Although I am in favour of negotiating a realignment between ante and post 2004 (I am personally a post 2004), especially for the pensions, this must be seen as a way for post 2004 to brought back to the level of ante 2004 not the other way around!

Team building

La RTD a une drôle de conception de la grève : voici un extrait du courriel reçu par tout le monde: "A strike is announced for Wednesday 5 June and you can strike if you want. Evens if you are on strike, you are still obliged to go to the Away Day."

 

Formation aux concours AST

Préparation aux épreuves de QCM verbal, numérique et raisonnement abstrait : deux sessions sont proposées :

• 19 juin après-midi, 20 juin toute la journée

• 26 juin après-midi, 27 juin toute la journée

Renseignements et inscription...

 

Adhérez maintenant !


UNION FOR UNITY – U4U
Éditeur: Georges Vlandas
Rédacteur en chef : V. Sfyroeras
Comité de Rédaction: Paul Clairet, Fabrice Andreone, Sylvie Vlandas, Tomas Garcia Azcarate,
Kim Slama, Gérard Hanney, Sazan Pakalin, Agim Islamaj, Yves Dumont,
Rafael Marquez Garcia, J.-P. Soyer, Daniel Baruchel, Carmen Zammit

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