Open letter to the College
concerning the appointment of J.-M Barroso as Non-Executive Chairman of
Goldman Sachs International

 Version FR ci-dessous

Mr President,
Members of the College,

U4U is writing to you on behalf of those European citizens who chose the European Civil Service to work in the common interest of all their fellow citizens.

We were surprised, and then profoundly shocked, to learn via a press release from the merchant bank Goldman Sachs International (GSI) in London that it had recruited J.-M. Barroso, former President of the European Commission, as non-executive Chairman of GSI, with an “advisory” role…

The appointment of a former head of the European executive to a post working on behalf of private financial interests raises ethical questions. Particularly when we recall that J.-M. Barroso was President of the Commission during the subprime crisis, actually a banking crisis, in which Goldman Sachs played a central role. This appointment can only provide further ammunition for populist and extremist Europhobe propaganda according to which European integration is in the "sole interest of Finance".

Mr President, members of the College, you are familiar with the Code of Conduct that governs, among other things, conflicts of interest and the principles of integrity and responsibility. And yet, this is not merely a run-of-the-mill conflict of interest, but an occurrence that could make the European construction even more unpopular and could discredit our institution. It would be particularly inappropriate for the former President of the Commission to be able, on behalf of his new employer, to intervene in areas such as the banking union, the supervision of banks, financial and fiscal issues and those related to the ‘single passport’, which, in the context of Brexit, must be of particular concern to Goldman Sachs.

Within the framework of the Code of Good Conduct Code, we are concerned to know whether J.-M. Barroso consulted the College before accepting this post, and whether the Ethics Committee gave a prior opinion.

It must not be forgotten that the deontology and ethics of public service are always at the heart of the mission of the European Commission. It is for this reason that we await a firm statement, and above all an appropriate decision, from the College on the recruitment of the most prominent leaders of the EU in regard to the general interest of European citizens.

Mr President, members of the Commission, your staff await your response and your action in hope and confidence. We hope that you are able to address these issues and meet their expectations.

Respectfully,

Georges Vlandas
President

09/07/2016

NB. Article 245 TFUE may provide the legal basis for a firm political action :

The Members of the Commission shall refrain from any action incompatible with their duties. Member States shall respect their independence and shall not seek to influence them in the performance of their tasks.
The Members of the Commission may not, during their term of office, engage in any other occupation, whether gainful or not. When entering upon their duties they shall give a solemn undertaking that, both during and after their term of office, they will respect the obligations arising therefrom and in particular their duty to behave with integrity and discretion as regards the acceptance, after they have ceased to hold office, of certain appointments or benefits. In the event of any breach of these obligations, the Court of Justice may, on application by the Council acting by a simple majority or the Commission, rule that the Member concerned be, according to the circumstances, either compulsorily retired in accordance with Article 247 or deprived of his right to a pension or other benefits in its stead.

 


Lettre ouverte au Collège
concernant la nomination de J.-M Barroso comme
Président non-exécutif de Goldman Sachs International

 

Monsieur le Président ,
Mesdames et Messieurs les membres du Collège,

 

U4U s'adresse à vous au nom de ces citoyens européens qui ont choisi la Fonction publique européenne pour être au service des intérêts communs de tous leurs concitoyens.

Nous avons été surpris puis profondément choqués d'apprendre par un communiqué de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs International (GSI) sise à Londres, que celle-ci avait recruté J.-M. Barroso, ancien président de la Commission européenne, comme président non exécutif de GSI avec les fonctions de "conseiller"...

Cette nomination au service d'intérêts financiers particuliers d'un ancien chef de l'exécutif européen soulève des questions éthiques. En particulier quand on se rappelle que J.-M. Barroso a présidé la Commission durant la crise dite des subprimes, en réalité une crise bancaire, dans laquelle Goldman Sachs a joué un rôle important. Cette nomination ne peut qu'alimenter la propagande europhobe de tous les populismes et extrémismes selon laquelle l'intégration européenne est au service des "seuls intérêts de la Finance".

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Collège, vous connaissez le Code de conduite qui régit, entre autres, les conflits d'intérêt et les principes d'intégrité et de responsabilité. Or il ne s'agit pas ici d'un banal conflit d'intérêt, mais d’un événement qui pourrait rendre encore plus impopulaire la construction européenne et qui pourrait discréditer notre institution. Il serait particulièrement malvenu que l’ancien Président de la Commission puisse, pour le compte de son nouvel employeur, intervenir dans les dossiers toujours ouverts concernant l’union bancaire, la supervision des banques, les questions financières et fiscales et celles relatives au ‘passeport unique’ qui, dans le cadre du retrait britannique, doit fortement préoccuper Goldman Sachs.

Dans le cadre du Code de bonne conduite, nous nous inquiétons de savoir si J.-M. Barroso a consulté le Collège avant d’accepter ce poste et si le Comité d’éthique a rendu un avis préalable.

Il vous revient de rappeler que la déontologie et l'éthique du service public sont toujours au cœur de la mission de la Commission européenne. C’est pourquoi nous attendons du Collège une déclaration forte et surtout une décision appropriée, sur l'engagement des plus hauts dirigeants de l'UE à l'égard de l'intérêt général des citoyens européens.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres de la Commission, votre personnel attend avec espoir et confiance votre réponse et votre action. Soyez à la hauteur des enjeux et de leurs attentes.

Respectueusement,

Georges Vlandas
Président

09/07/2016


NB. L’article 245 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne pourrait servir de base légale à une action politique forte.

Article 245

Les membres de la Commission s’abstiennent de tout acte incompatible avec le caractère de leurs fonctions. Les États membres respectent leur indépendance et ne cherchent pas à les influencer dans l’exécution de leur tâche.

Les membres de la Commission ne peuvent, pendant la durée de leurs fonctions, exercer aucune autre activité professionnelle, rémunérée ou non. Ils prennent, lors de leur installation, l’engagement solennel de respecter, pendant la durée de leurs fonctions et après la cessation de celles-ci, les obligations découlant de leur charge, notamment les devoirs d’honnêteté et de délicatesse quant à l’acceptation, après cette cessation, de certaines fonctions ou de certains avantages. En cas de violation de ces obligations, la Cour de justice, saisie par le Conseil, statuant à la majorité simple, ou par la Commission, peut, selon le cas, prononcer la démission d’office dans les conditions de l’article 247 ou la déchéance du droit à pension de l’intéressé ou d’autres avantages en tenant lieu.


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